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Du pain, des jeux et des gardes roses !
Du pain, des jeux et des gardes roses !

La Presse

time10-07-2025

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Du pain, des jeux et des gardes roses !

La dernière saison de la série phénomène Squid Game est en ligne depuis deux semaines. Sur la photo, Seong Gi-hun, alias joueur 456. Du pain, des jeux et des gardes roses ! Oui, la troisième et ultime saison de la série phénomène Squid Game de Netflix, en ligne depuis deux semaines, renferme des longueurs, des répétitions, des incohérences et des éléments confus. Mais ça demeure une production avant-gardiste, originale et audacieuse, qui a pulvérisé tous les records d'écoute de la planète. Il existera un avant et un après Squid Game (Le jeu du calmar, en version française) dans l'histoire de la télévision. Qui aurait pu imaginer qu'une émission sud-coréenne aussi violente et sanglante, bricolée autour de jeux d'enfants macabres, remporterait un succès aussi fracassant ? Le sixième et dernier épisode de Squid Game 3 attache toutes les intrigues de façon satisfaisante, en plus d'ouvrir une porte à une possible série dérivée américaine, que chapeauterait le réalisateur David Fincher (Mindhunter, Fight Club, Seven), qui en connaît un rayon sur l'horreur et les maniaques. J'ai d'ailleurs dû reculer plusieurs fois la scène finale de Squid Game 3 pour être certain de ne pas avoir halluciné la présence d'une supervedette hollywoodienne, qui n'avait pas été annoncée dans ce rôle très titillant. Quel punch, quand même. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Cette troisième saison de Squid Game surpasse la deuxième, mais n'accote pas la brillance de la première, qui demeure la plus réussie, la plus aboutie et la plus surprenante. Jamais plus on n'entendra ces comptines cristallines sans penser à un massacre humain à la mitraillette. Squid Game 3 reprend peu de temps après la mutinerie avortée de la deuxième saison, qui a décimé le bassin de compétiteurs encore dans l'arène. Le plan de révolte du brave Seong Gi-hun, le joueur vedette numéro 456, a échoué. Déprimé, écrasé et quasi aphone, Gi-hun reprend goût à ce tournoi morbide à la suite d'un évènement qui entache la crédibilité du récit, déjà assez flyé, merci. C'est très dur à avaler comme retournement, mais bon, nous regardons ici Squid Game, où des êtres humains paumés et endettés se font fusiller par des gardes roses s'ils échouent à une partie de « un, deux, trois, soleil ». Côté plausibilité, on peut en laisser passer. Les jeux géants de Squid Game restent les parties les plus impressionnantes et stressantes des épisodes. Après le carrousel infernal et sa ritournelle aliénante, les concurrents de Squid Game 3 s'affrontent d'abord dans une partie de cache-cache digne du pire des cauchemars. Séparés en deux équipes, les chasseurs et les proies, les participants envahissent un immense labyrinthe rempli de recoins, de pièges et de portes verrouillées. Pour s'en échapper, il faut a) trouver la porte de sortie bien dissimulée ou b) assassiner un camarade à coups de poignard. Cette séance de cachette débouche sur des moments d'une cruauté et d'une violence inouïes. D'autant plus que la majorité des cris de mort qui résonnent dans le labyrinthe de Squid Game 3 sont ceux de femmes que l'on égorge impunément. Sans surprise et sans divulgâcheur, vous déduisez que les candidats qui progressent le plus loin dans la joute sont tous des hommes. Ou presque. Avant-dernière étape du concours doté d'une cagnotte de 45 millions, la corde à danser qui tourne au-dessus d'un ravin s'inscrit parfaitement dans l'esthétique gamine et terrifiante qui a forgé l'image de Squid Game. Pendant que deux poupées mécaniques activent une longue corde métallique, les concurrents doivent traverser une poutre et sauter de façon synchronisée pour éviter d'être fauchés et de tomber dans le précipice. PHOTO FOURNIE PAR NETFLIX Une des terrifiantes poupées mécaniques qui fait tourner la corde à danser de l'avant-dernier jeu Peu de gens en uniforme sarcelle survivent à cette boucherie pour atteindre le jeu final : une version sauvage du roi de la montagne. Si vous pensez que Game of Thrones zigouille trop de personnages principaux, vous n'êtes pas prêts pour le carnage qui s'abat sur Squid Game 3. Hécatombe n'est pas un mot assez fort pour décrire le charnier qui vous pend au bout du nez. De retour alors que personne ne les réclamait, les clients VIP de Squid Game, ceux qui paient pour assister – en vrai – à cette compétition sinistre, n'apportent rien de constructif ou d'intéressant à cette fable sur le pouvoir corrupteur de l'argent. Ces spectateurs VIP portent des costumes loufoques, utilisent des jumelles d'opéra ridicules et s'expriment comme dans une pièce de théâtre d'été. Ils sonnent super faux quand ils commentent l'action, comme s'il s'agissait d'un match de hockey ou d'une course de chevaux. Bien sûr, on comprend que ces VIP incarnent la facette la plus horrible des ultrariches, qui deviennent déconnectés, insensibles et barbares, assis sur leur pile de fric. Mais ça ne marche juste pas. À l'extérieur des installations futuristes de Squid Game, le détective Hwang s'acharne à retrouver l'île mystérieuse où son grand frère In-ho supervise l'organisation de ces olympiques du sadisme. Squid Game est l'émission où les personnages se remettent le plus rapidement de blessures graves. Mollet lacéré, rein perforé ou cheville fracturée, pas de problème, ce n'est pas une rafale de balles qui les empêchera de sortir un rival de la course. Mais, que voulez-vous, c'est Squid Game. On rabat le masque sur notre visage et quand vient le temps de voter X ou O, on choisit la deuxième option. Juste pour une autre ronde.

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